O Grove (Espagne), 3 oct (EFE).- Le roi d'Espagne, Felipe VI, a appelé ce jeudi à trouver des solutions "partagées, intelligentes et solidaires" face aux défis mondiaux et dans un contexte d'incertitude dans le monde avec deux "horribles guerres", en référence à l'Ukraine et au Moyen-Orient.
Felipe VI a fait cet appel lors de l'inauguration de la VI édition du Forum La Toja-Lien Atlantique dans la commune espagnole d'O Grove, événement au cours duquel il a remis le prix annuel de cet événement au haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.
Le chef de l'État se rendra samedi en Jordanie, lors d'une visite officielle qui a été modifiée par rapport à ce qui était prévu initialement en raison de l'évolution des événements au Moyen-Orient.
Le voyage a été réduit de trois à deux jours, la reine Letizia ne accompagnera pas Felipe VI contrairement à ce qui était prévu, et le déplacement d'une délégation d'affaires qui devait se rendre avec le roi a été annulé ; ce dernier voyagera avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares.
Dans son intervention, le monarque a fait uniquement référence au conflit au Moyen-Orient, en soulignant que le monde vit un contexte caractérisé par une conflictualité généralisée et dans lequel "deux horribles guerres", en référence à celle qui touche cette région et à l'Ukraine, continuent de causer mort, douleur et destruction.
De manière générale, il a indiqué que les gouvernements et les institutions doivent agir actuellement en assumant l'incertitude, l'accélération et la disruption comme une partie habituelle de la réalité.
"L'instabilité devenue coutumière s'ajoute à la vaste liste de défis que doivent affronter les démocraties occidentales. La sécurité, la diversification de l'économie, l'impulsion de la transition énergétique, l'érosion des écosystèmes, l'impact de l'intelligence artificielle, la polarisation croissante des sociétés ou la gestion migratoire sont - a-t-il souligné - seulement quelques-uns des défis à court et moyen terme".
C'est dans ce contexte que commence une législature de l'Union européenne qu'il a qualifiée de décisive et qu'il considère essentielle pour répondre aux défis existants.
"Nous ne pouvons pas échouer. Il faut chercher le moyen de faire encore plus, de susciter un effet multiplicateur de nos efforts. (...) Donnons le cent pour cent pour être tous à la hauteur de ce que les temps exigent de nous", a-t-il ajouté.
Dans le même sens, il a réitéré qu'avec la nouvelle complexité, l'inaction n'est pas une option et que l'inquiétude, et non le conformisme, est ce qui pousse à grandir.
"Oui, il est vrai que nous ne manquons pas de défis, mais nous n'avons pas non plus la volonté de les surmonter avec des solutions partagées, intelligentes et solidaires. Ainsi - a-t-il ajouté - s'est écrite l'histoire récente de l'Europe". EFE
(photo)(vidéo)