València, 4 oct (EFE).- Le cinéaste basque Pablo Berger, récompensé ce vendredi par le premier prix 'Diboos de Honor', a remercié l'affection du secteur espagnol de l'animation et a assuré que "l'animation espagnole est admirée et respectée dans le monde entier, non seulement de manière subjective, mais aussi avec des prix et des nominations".
Berger (Bilbao, 1961) a reçu à València un prix honorifique de la Fédération Espagnole des Producteurs d'Animation et d'Effets Visuels (Diboos), qui lui a été remis dans le cadre du Weird Market, le Marché International de l'Animation, des Jeux Vidéo et des Nouveaux Formats Audiovisuels, qui a débuté lundi dernier à La Harinera de València pour la troisième fois en seize ans d'existence dans cette ville.
Dans son discours après avoir reçu le prix, le réalisateur de 'Robot Dreams' (nommé aux Oscars en 2023) a remercié pour "l'acceptation" que l'industrie de l'animation lui a offerte.
"J'ai pensé que je ne le méritais pas, et ce n'est pas de la fausse modestie, mais j'ai ensuite changé d'avis car l'équipe de 'Robot Dreams' le mérite, donc je le reçois en leur nom", a-t-il souligné.
"J'ai voyagé avec ce film à travers le monde. En novembre, nous le sortirons au Japon, et je peux assurer que l'industrie de l'animation espagnole est respectée et admirée, pas seulement de manière subjective : les chiffres parlent... nominations, prix. Nous sommes des leaders européens aux European Film Awards, et le secteur de l'image réelle aimerait déjà être aussi bien représenté", a-t-il ajouté.
"Nous devons nous applaudir, mais aussi penser à l'avenir, et je crois que nous allons dans la bonne direction, car nous avons des artistes, des producteurs et des événements. Nous devons demander aux institutions de continuer à soutenir", selon Berger.
Par la suite, dans des déclarations aux journalistes, il a assuré qu'il se considérait comme un réalisateur jeune, malgré son âge, car 'Robot Dreams' est son premier film d'animation : "J'ai énormément apprécié ce projet. Je recommencerai, c'est sûr, mais je ne sais pas quand".
Interrogé sur ses projets futurs, il a admis que ces derniers mois il a un peu "procrastiné" et a avancé : "J'ai réalisé quatre films en vingt ans, je les cuisine à feu doux. Je ne peux encore rien annoncer, je ne sais pas ce que je vais faire, je développe quatre scénarios en même temps".
La présidente de la Fédération des Producteurs d'Animation, Nathalie Martínez, a souligné que le secteur traverse un "moment crucial", avec une nouvelle législation, l'irruption de l'intelligence artificielle et "de nouvelles générations de publics dont les goûts - a-t-elle avoué - nous sont inconnus".
"Nous devons tous veiller à ce que l'animation espagnole continue de fleurir dans cet environnement changeant", selon Martínez, pour qui l'animation n'est pas un genre "mais un puissant outil". EFE
(photo)