Alicante, 7 oct (EFE).- Un projet de l'Institut de neurosciences, centre mixte de l'Université Miguel Hernández (UMH) d'Elche et du Conseil supérieur de la recherche scientifique (CSIC), étudiera le rôle de la microglie dans la maladie d'Alzheimer grâce à une nouvelle technique d'imagerie cérébrale non invasive.
Le laboratoire Biomarqueurs d'imagerie translationnelle, dirigé par la chercheuse Silvia De Santis à l'Institut de neurosciences (IN), a développé une technique permettant de suivre la microglie pour mener à bien cette étude. Cette proposition de recherche a été l'une des deux récompensées, parmi 40 demandes, par la Fondation Pasqual Maragall, qui a annoncé ce lundi les deux lauréats de l'appel à projets.
Les microglies sont des cellules immunitaires présentes dans le cerveau et la moelle épinière, dont la fonction principale est d'agir comme la première ligne de défense du système immunitaire dans le cerveau.
"Actuellement, la microglie joue un rôle fondamental dans la recherche sur Alzheimer, car ces cellules agissent pour contenir les dommages causés par la pathologie, mais leur activation prolongée peut aggraver la dégénérescence cognitive. Cette dualité fait de notre étude un élément clé pour mieux comprendre l'évolution de la maladie", a expliqué De Santis.
Le laboratoire dirigé par la chercheuse à l'IN a développé une nouvelle technique d'imagerie cérébrale non invasive, basée sur l'imagerie par résonance magnétique (IRM) pondérée en diffusion de l'eau, permettant de suivre la microglie.
L'objectif du projet est d'appliquer cette technologie sur un modèle animal de la maladie d'Alzheimer et, par la suite, de l'adapter à des patients humains, selon des sources de l'IN dans un communiqué.
En collaboration avec l'Étude Alfa du Barcelonaβeta Brain Research Center, qui suit une cohorte de patients depuis plus de 10 ans, les chercheurs chercheront à intégrer ce nouveau protocole dans de futures explorations cérébrales.
De plus, l'intelligence artificielle (IA) sera utilisée pour améliorer l'interprétation des images antérieures, augmentant leur résolution et permettant d'analyser l'état d'activation de la microglie dans des images déjà acquises.
"L'inflammation cérébrale médiée par la microglie est l'un des facteurs clés des premières phases de la maladie d'Alzheimer. Ce travail nous permettra de mieux comprendre son rôle dans la progression de la maladie et pourrait ouvrir la voie à de nouvelles thérapies", a indiqué De Santis.
L'Étude Alfa fournit également des données sur des individus à risque de développer la maladie d'Alzheimer. En effet, certains des participants ont développé des symptômes de la maladie pendant la période de suivi, permettant aux chercheurs d'analyser leurs images cérébrales à un stade très précoce de la maladie.
"La caractérisation de la microglie pourrait offrir une opportunité de devancer le diagnostic, en détectant des altérations à des phases précédant le déclin cognitif. De cette manière, de nouveaux facteurs de risque pourraient être identifiés, permettant un suivi plus personnalisé et améliorant le pronostic de la maladie", a souligné De Santis. EFE