Madrid, 29 sep (EFE).- "Respect plutôt que panique" est le sentiment de l'UME face aux flammes des incendies de forêt auxquels elle fait face lors de campagnes comme la présente qui, à l'approche de sa conclusion, est jugée "tranquille", selon le commandant Rafael López, qui souligne l'utilisation de drones comme outils "consolidés et indispensables" pour combattre les incendies et améliorer la sécurité du personnel.
Dans une interview avec Efe, López, commandant de la Section des Opérations de l'Unité Militaire des Urgences, met l'accent sur le professionnalisme des membres de l'UME, "avec de nombreuses années d'expérience" derrière eux, ce qui favorise le fait que ces dernières années, il y a eu peu de incidents personnels graves à déplorer.
Avec un œil sur le vingtième anniversaire de la fondation de l'UME (2025), une grande date qu'il attend avec l'espoir que l'unité militaire continue d'être à la pointe des Forces Armées, le commandant a une fois de plus souligné l'énorme affection populaire qu'ils perçoivent dans toutes les urgences dans lesquelles ils sont déployés et qui, à son avis, "compense tous les efforts".
Question.- À combien d'incendies avez-vous participé cette campagne ?
Réponse.- Concrètement, cette campagne, l'UME a participé à un total de 19 opérations, dont 14 incendies sur le territoire national, un incendie à l'étranger (Portugal) et quatre collaborations avec le 43e Groupe des Forces Aériennes, une participation globale très similaire à celle de l'année dernière.
Cette année, de manière générale, les incendies ne sont pas très importants. La campagne a commencé en juin, un mois qui a été très humide en termes de précipitations, et grâce à cela et à l'absence de nombreuses vagues de chaleur durant le reste de l'été, les incendies n'ont pas eu l'importance des années précédentes.
P.- Quelle importance a la technologie dans la gestion des incendies ?
R.- Au cours des dernières années, nous utilisons dans presque toutes les opérations des drones aériens, avec lesquels nous effectuons une reconnaissance de la zone de l'incendie et qui ont une grande valeur pour le personnel qui dirige l'urgence afin de connaître de première main l'évolution de l'incendie, ainsi que la sécurité des membres de l'UME et d'éviter tout danger.
P.- À ce jour, les drones sont-ils un outil indispensable dans les urgences ?
R.- Exactement. Sans oublier les camions-citernes, qui sont utilisés dans tous les incendies, l'utilisation des drones a commencé progressivement et est maintenant considérée comme consolidée. Aujourd'hui, l'UME est en train de préparer une unité centralisée et spécialisée dans l'utilisation de drones -aériens, terrestres et aquatiques- de haute technologie pour répondre à toute urgence, qui sera centralisée à León (Udrume), où se trouve également le Quatrième Bataillon d'Intervention en Urgences.
P.- Comment qualifieriez-vous la campagne actuelle contre les incendies ?
R.- Tranquille. Lorsque nous parlons de campagnes comptant environ 14 à 16 incendies, il peut être dit qu'on est en dessous de la moyenne, et donc, en général, c'est considéré comme une campagne tranquille comme celle de cette année. Il convient de noter la sortie au Portugal pour les incendies de forêt de septembre, qui a été le plus grand déploiement de l'année de l'UME, en dehors de l'Espagne.
P.- Qu'est-ce que vous mettriez en avant concernant les membres de l'UME ?
R.- Pour ma part, je mettrais en avant la motivation. Les membres de l'UME souhaitent ardemment être appelés pour intervenir dans toute urgence. Il y a même du personnel qui n'est pas désigné pour le service qui souhaite aussi venir, apporter sa contribution et être déployé dans les opérations.
P.- L'Intelligence Artificielle (IA) est-elle arrivée à l'UME ?
R.- Pour le moment, une mise à jour des outils informatiques de commandement et de contrôle auxquels dispose l'UME est en cours, et dans cette mise à jour, il se peut qu'il y ait quelque chose lié à l'IA, tout comme dans le domaine de la simulation. C'est quelque chose à moyen-long terme, mais nous allons commencer à y travailler fermement.
P.- L'UME contribue-t-elle à renforcer la "Marque Espagne" ?
R.- Clairement, et pas seulement avec les opérations que nous menons sur le territoire national, mais aussi celles que nous faisons à l'étranger, car au final, nous sommes aussi des ambassadeurs de notre propre pays à l'étranger.
P.- Y a-t-il une célébration spéciale prévue pour célébrer en 2025 votre vingtième anniversaire ?
R.- L'important est de continuer à être à la pointe des Forces Armées pour l'intervention en cas d'urgence, cela suffira, c'est-à-dire de rester à l'avant-garde et que l'on continue à donner à l'UME l'importance qu'elle mérite.
L'UME doit continuer à être disponible pour tout type de mission. Et il est important que nous restions présents dans les interventions à l'étranger, car de cette manière, nous pouvons également démontrer nos capacités au niveau international et continuer à représenter l'Espagne à l'étranger. EFE